Pas une semaine ne se passe depuis quelques mois, sans…
3 conseils pour rendre votre congé sabbatique utile à votre carrière
Vous avez bien réfléchi et mûri le projet que vous réaliserez pendant votre congé sabbatique, en avez parlé autour de vous, recueilli et pesé les avis de vos proches… Il s’agit maintenant d’en parler à votre employeur.
Vous n’avez légalement pas d’obligation à l’informer de l’objet de votre congé, mais vous pouvez certainement articuler ce projet à votre parcours professionnel et en tirer profit…
Voici nos 3 conseils pour rendre votre congé sabbatique utile à votre carrière.
Annoncez votre souhait de congé sabbatique bien avant les 3 mois légaux
On l’entend aisément, votre congé sabbatique peut être une source de soucis pour votre employeur : va-t-il vous remplacer durant votre absence, opter pour un CDD ou un intérimaire, réorganiser l’équipe en réaffectant vos tâches aux collaborateurs présents,…? Vous pouvez vous-même suggérer des pistes d’organisation, connaissant bien vos objectifs et ceux de vos collègues.
C’est un projet que vous pouvez évoquer très en amont, lors de l’entretien professionnel obligatoire par exemple. Donner du temps à votre hiérarchie pour permettre une réflexion sereine sur ce changement imposé à l’équipe est un atout pour vous : vous respectez l’entreprise et montrez votre proactivité.
Parlez franchement de votre congé avec votre employeur et soyez sûr(e) de vous !
Sachez d’abord qu’un congé sabbatique n’est pas forcément interprété négativement dans le monde du travail : BNP Paribas, Novartis, Procter & Gamble par exemple facilitent même l’organisation du congé sabbatique pour leur employés. Un employeur a tout intérêt à garder des talents et à renforcer les liens entre le salarié et l’entreprise plutôt que de les voir partir pour réaliser leur projet.
Évidemment, si votre but est de passer 6 mois sur une plage de sable fin, il va être difficile de mettre en avant l’enrichissement que vous apporterez à l’entreprise à votre retour ! Jouez la franchise, et proscrivez tout argument pouvant sembler provocateur ou peu crédible.
Un long voyage, un travail humanitaire, construire sa maison, intégrer une troupe de théâtre… sont des projets aisés à défendre. Pour vous, quitter momentanément l’entreprise n’est pas fuir les responsabilités ou manquer de motivation. Rassurez votre employeur sur ce point, soyez volontaire, montrez comment ce congé s’inscrit dans votre parcours professionnel.
Vous allez parcourir l’Amérique du Sud ?
Cet apprentissage de l’espagnol, la découverte d’une autre culture, l’écoute des autres, l’endurance, une nécessaire capacité d’adaptation… vont vous servir dans vos responsabilités futures.
Vous prévoyez de construire votre maison ?
Vous allez faire preuve de débrouillardise et de courage, renforcer votre sens de l’organisation, relever un défi…
Vous souhaitez intégrer une troupe de théâtre ?
Vous allez gérer votre stress, cultiver votre intelligence émotionnelle, renforcer votre goût naturel à travailler en équipe,…
Planifiez également d’ores et déjà votre retour, comment vous allez réintégrer l’entreprise, ne laissez pas votre situation professionnelle en suspens.
Ça y est, vous êtes en congé ? Pensez à votre réseau professionnel !
Bien sûr, ce conseil dépend de la nature de votre projet, mais idéalement il vous faut entretenir votre réseau professionnel, et rappeler aux acteurs de l’entreprise que vous n’êtes pas « hors sol », mais toujours impliqué(e) dans votre structure de travail.
Posts sur Facebook, emails réguliers (inutile qu’ils soient fréquents) pour échanger avec votre équipe et votre hiérarchie, vous tenir informé(e) de la vie de l’entreprise mais aussi vous rappeler au souvenir de tous est un point important pour faciliter votre retour. N’hésitez pas là aussi à glisser quelques éléments qui étaieront vos nouvelles capacités à votre reprise de poste…
Vous avez ainsi mis toutes les chances de votre côté pour à la fois réussir votre congé sabbatique et réintégrer votre poste sans douleur.
Speciman accompagne les collaborateurs qui souhaitent prendre un congé sabbatique et intervient également auprès des entreprises pour réorganiser la structure de travail avant le départ d’un collaborateur.
Le congé sabbatique : droits et devoirsVous avez travaillé au moins 6 ans, dont 3 années au moins chez votre employeur actuel : vous pouvez demander un congé sabbatique (de 6 à 11 mois) pour réaliser le projet de vos rêves. Vous devez informer votre employeur (par courrier recommandé avec AR) au moins 3 mois avant le début du congé.
Attention, votre employeur peut repousser ou refuser ce congé (cf. pour plus d’infos la fiche pratique du droit du travail dédiée au congé sabbatique).
Vous n’avez aucune obligation légale à informer votre employeur de la raison de ce congé.
Concrètement, votre employeur dispose de 30 jours pour répondre en courrier recommandé avec AR à votre demande. Faute de réponse dans ce délai, votre congé est automatiquement accepté.
À votre retour, vous devez retrouver votre précédent poste, ou un emploi similaire – assorti dune rémunération au moins équivalente à celle que vous perceviez au moment de votre départ. Si vous ne souhaitez pas réintégrer votre poste, vous devez rompre votre contrat de travail. Pensez alors à respecter le préavis prévu en cas de démission. |
Cet article comporte 0 commentaires