De nombreux managers à qui je demande « Comment vous rendez-vous…
Formation professionnelle en Allemagne et arrivée de réfugiés : quels impacts ?
L’Allemagne s’apprête à accueillir cette année près de 800 000 réfugiés. Ce chiffre impressionnant n’effraie apparemment pas les chefs d’entreprise allemands, au contraire. Ceux-ci appellent à l’ouverture du marché du travail aux réfugiés, notamment via la formation professionnelle.
Le directeur de Daimler, Dieter Zetsche, affirme ainsi « La grande majorité des réfugiés est bien formée et motivée. Exactement les personnes que nous recherchons »*.
Certaines raisons de cet appel a priori peu désintéressé sont bien connues : l’Allemagne est un pays vieillissant qui a besoin de sang neuf pour développer son économie. Ce sont en effet 140 000 emplois d’ingénieurs et techniciens qui ne sont actuellement pas pourvus, sans compter les secteurs de l’hôtellerie, de la santé, de l’artisanat qui manquent de main-d’œuvre.
Une autre raison se fait jour également, moins connue celle-ci : malgré les références récurrentes des politiques français au système d’enseignement allemand, il s’avère que 20% des jeunes allemands n’ont, à la fin de leur scolarité, pas un niveau suffisant pour entamer une formation professionnelle.
Le patronat allemand, mais aussi le Président de l’agence nationale pour l’emploi, réclament donc une plus grande facilité d’accès à la formation professionnelle pour les réfugiés, ainsi qu’une interdiction d’expulsion des personnes en formation professionnelle, et un assouplissement de la mesure interdisant aux réfugiés d’intégrer le marché du travail dans les 3 mois qui suivent leur arrivée.
Une façon d’insérer rapidement ces réfugiés dans le monde de l’emploi allemand, méthode sans doute plus aisée et rapide que d’adapter le niveau des jeunes allemands au monde du travail.
* BildamSonntag
Sources : bureau de France2 Berlin et RFI
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