Le prix Goncourt vient de couronner un nouvel auteur, rappelant…
Et si les managers apprenaient à se taire ? La force du silence
Il me semble utile de consacrer tout un article à l’importance du silence dans l’entreprise. En ces temps de communication permanente et effrénée, beaucoup croient que la communication consiste uniquement à s’exprimer. C’est vrai, mais se taire, c’est aussi communiquer. Et parfois de façon forte et terriblement efficace.
Attardons-nous sur les atouts du silence dans l’entreprise.
Le silence pour l’écoute et comme marque de considération…
Un manager est en perpétuelle interaction avec ses collaborateurs et avec la direction.
Quelque soit l’interlocuteur, le silence du manager lui permet de laisser s’exprimer cet interlocuteur, d’en apprendre plus sur lui, de le laisser mener sa réflexion. L’interlocuteur se sent – avec raison – considéré par l’attitude du manager : on lui porte de l’attention.
Bien sûr, la période d’écoute n’est pas une période passive : le manager peut lui aussi dérouler sa réflexion pendant que son interlocuteur parle.
…pour gérer les conflits…
En amont du conflit, le silence peut être très efficace pour désamorcer une crise : ne rien dire peut permettre de faire retomber les tensions, pour traiter les problèmes ultérieurement « à froid ». C’est aussi une technique pour déstabiliser son contradicteur : chacun sait que beaucoup de gens sont mal à l’aise lorsqu’un silence s’installe dans une discussion. Savoir accepter les « blancs » dans un échange verbal est une force.
Lorsque la crise est installée, là encore le silence est d’or : il est préférable – pendant un temps en tout cas – de se taire plutôt que de blesser son interlocuteur.
Quand un salarié pose un vrai souci dans l’équipe, le silence peut aussi l’isoler et l’amener à réfléchir sur lui-même. Cela ne doit avoir qu’un temps : la communication verbale est bien sûr essentielle dans un management efficace.
…pour faire passer des idées…
Les échanges avec les collaborateurs sont souvent riches. Prenons l’exemple de l’entretien professionnel obligatoire, instauré par la réforme de la formation professionnelle. Il s’agit là d’expliciter les envies et les besoins du collaborateur, et d’y répondre concrètement, par exemple via des formations. Les informations transmises peuvent être denses : une pause, un silence du manager – précédant une relance du type : « Qu’en pensez-vous ? » – permet au collaborateur d’assimiler les informations et de s’en faire un avis, confortant un échange « efficace ».
…pour contrer des objections…
Lors d’un échange à bâtons rompus, le manager peut être l’objet de remarques. Son silence peut alors « peser » sur les paroles de l’interlocuteur, mais aussi montrer que le manager y réfléchit, les prend en compte, y apporte de l’attention.
Le silence conforte ainsi la détermination du manager, affirme ses convictions.
…pour une parole plus forte…
Nous l’avions déjà évoqué dans l’article « Managers, décrochez du numérique en 6 points » : en ces temps d’hyper-communication, avoir une parole plus rare la rend mieux prise en compte lorsqu’elle intervient. Rester sobre en communication est une technique efficace pour renforcer son point de vue, et capter l’attention de ses auditeurs.
Le silence permet également d’apporter du rythme à la parole, de se recentrer sur ses idées.
Ce sont quelques techniques à utiliser pour renforcer la parole et les idées du manager. Beaucoup d’autres existent encore qui touchent au non-verbal, ou utilisent la Programmation Neuro-Linguistique (PNL).
Si vous voulez améliorer votre façon d’être « vous » et d’être « aux autres » avec un coaching personnalisé sur la parole (ou son absence), rencontrons-nous !
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