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Et si vous appreniez à dire « NON » ?

Dans la sphère professionnelle comme dans la vie privée, nous sommes souvent conditionnés à dire « oui ». Mais ne faudrait-il pas réapprendre le « non » ?

 

Dire « oui » : solution de facilité, mais pas seulement…

Dire « oui », c’est faire plaisir, être agréable, se faire apprécier, paraître fiable, éviter les conflits, coopérer…
Certes… mais c’est aussi, suivant les cas, ajouter du travail à une journée déjà bien chargée, accepter de rester tard le soir afin de terminer le dossier (forcément) urgent pour un client, manger un sandwich en travaillant pendant la pause déjeuner, renoncer à notre cours de sport, culpabiliser parce que la famille nous attend…
C’est donc cumuler les obligations et parfois en éprouver du ressentiment.

Dire « oui », ce peut être aussi le révélateur de comportements plus complexes : c’est ainsi paradoxalement une façon de garder la main, d’assurer sa maîtrise des dossiers ou des événements. C’est par exemple faire soi-même ce que l’on pourrait déléguer. Cela met en évidence le manque de confiance que l’on a dans les autres, et altère l’intérêt du travail en équipe.

Comment améliorer son bien-être et son efficacité au travail en se réappropriant le « non » ?

 

Nous avons tous abusé du « non » !

Nous avons tous déjà su dire « non », au moins dans la petite enfance ! C’est la période où le petit individu se construit, où il s’oppose, se différencie de sa mère. Ensuite vient la socialisation, et l’apprentissage du « oui ». Avec, au fil des années, l’apparente simplicité de ce mot pour se faire bien voir et gérer à moindre coût un éventuel manque de confiance en soi…

Il faut se réapproprier le « non » et s’autoriser à l’utiliser (aussi) dans la sphère professionnelle, à bon escient bien sûr.

 

(Ré)apprendre à dire « non »

Pour cela, il est d’abord utile de comprendre, pour la situation en cours, en quoi dire « non » est gênant, s’avère être compliqué à dire ou génère, chez vous, des difficultés.

Si vous n’avez pas la réponse à cette interrogation, différez votre « non » via des expressions classiques et utilisables en toute situation :
« Vous m’accordez un temps de réflexion ? »
ou
« Je te rappelle cet après-midi ».

Une fois cette gêne, cette difficulté ou ces problèmes clairement identifiés, il s’agit de la (les) présenter clairement pour exposer et argumenter votre refus. Typiquement :
« J’ai bien réfléchi à votre demande, je vous remercie de votre proposition mais malheureusement je pense ne plus pouvoir traiter le dossier X efficacement si je vous dis oui »
ou encore
« Merci pour ta confiance, mais mes collaborateurs et moi-même travaillons déjà dur sur le projet Y et je manque de moyens pour répondre de façon efficace à ta demande ».

Proposer une alternative, une issue possible est un « plus » qui ouvre à votre interlocuteur des perspectives, ce qu’il appréciera :
« S’il est possible de différer votre demande de quelques jours, j’aurai moi-même terminé le traitement du dossier X et je pourrai m’atteler à ce dossier Z »
ou
« Si Untel de ton équipe peut s’occuper de ce point particulier que nous devons gérer, je peux travailler avec mes collaborateurs sur ton projet ».

Ainsi géré, le « non » ne constitue plus un souci, et votre interlocuteur l’acceptera sans difficulté.
Vous verrez, cette simple action peut vous apporter du bien-être au travail et renforcer votre motivation !

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