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Les ravages d’Internet sur la productivité des salariés français… et un cas d’école devant les tribunaux

Une étude récente* s’avère très parlante sur l’utilisation du web à des fins personnelles par les salariés français. Associons-y une étude de cas, plutôt ludique,sur une utilisation des réseaux sociaux jugée abusive par un employeur.

En France, plus d’une heure quotidienne est consacrée à naviguer sur le web pour des motifs personnels pendant le temps de travail !

C’est en analysant les connexions Internet via des serveurs d’entreprises que cette statistique étonnante a pu être établie. Plus précisément, la moyenne passée par les salariés à surfer est de 2h10 par jour… dont 1h15 sans raison professionnelle.
Google arrive en tête des sites visités, devançant YouTube, Facebook et Wikipédia.

Il en résulte une baisse de la productivité moyenne du salarié français de 17,6%.

La tendance annuelle est à la hausse pour la consultation des sites d’actualité (les attentats n’y sont sans doute pas étrangers), tandis que les réseaux sociaux sont globalement en baisse. Avec une nuance sur ce dernier chiffre : si les internautes s’intéressent moins aux réseaux sociaux sur leur ordinateur professionnel, c’est sans doute que leur smartphone s’avère plus pratique pour s’y connecter !

Évoquons à ce sujet le cas d’un salarié licencié pour faute grave, pour avoir envoyé 1336 tweets en près d’un an et demi, sur son temps de travail, et en utilisant son smartphone professionnel.
Le salarié a contesté la décision, la justice s’est donc prononcée sur ce cas.

1336 tweets en près d’un an et demi : trop pour la justice ?

La cour d’appel de Chambéry a simplement sorti sa calculette. Elle a estimé que l’écriture et l’envoi d’un tweet prenaient au plus une minute au salarié (estimation large, convenons-en). Tous calculs faits, il s’avère que le salarié n’a, au final, pas twitté plus de 5 minutes par jour.
Notons par ailleurs qu’il n’était pas soumis à des horaires de travail fixés par son employeur.

Le tribunal en a conclu que moins de 5mn de tweets personnels quotidiens à des horaires habituellement travaillés – mais sans pouvoir le démontrer pour cause d’horaires de travail « à la carte » – ne relevait pas de la faute grave.

Pour les « accros » au smartphone, la prudence reste quand même de mise…

* Olféo, 2015 – étude sur 150 000 salariés français, via l’analyse des journaux de connexion au web issus des serveurs proxy des entreprises.

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