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La puissance intrinsèque de l’équipe en management : vérifiée aussi aux Jeux Olympiques

Alors que les derniers Jeux Olympiques viennent de s’achever, il me semble intéressant de revenir sur un enseignement tiré des JO de Pékin, qui illustre le potentiel de l’équipe en management d’entreprise.
Rappelons préalablement que dans l’entreprise, le rôle du manager n’est pas tant de décider que de savoir constituer et gérer dans la durée une équipe soudée et efficace – voir mon article « Et si le manager apprenait à ne pas décider ? ».
Se faisant, il s’appuie sur la force du collectif, peut valoriser les compétences de chacun des collaborateurs qui le composent, et alimenter une émulation au sein du groupe.

La puissance intrinsèque de l’équipe : cas pratique

Illustrons donc ce principe grâce à l’épreuve du relais 4x100m nage libre messieurs de natation, aux JO de Pékin en 2008. L’équipe de France, menée par Alain Bernard – déjà médaillé d’or au 100m avec un temps de 47,21 secondes est favorite.

Au dernier relais, si la France est en tête, c’est le californien Jason Lezak qui remonte le retard de son équipe et tel une torpille, arrive premier. Il fait gagner la médaille d’or à l’équipe américaine… et bat le record du monde sur la distance.

Il a ainsi parcouru les 100 derniers mètres en 46,06 secondes. Plus rapide que l’avait été Alain Bernard à l’épreuve du 100 mètres, il réalise là la meilleure performance de tous les temps.

Son explication ?
« Je suis un membre de l’équipe, aujourd’hui comme hier. Mon exploit est celui du groupe, je n’ai rien fait de plus. Nous ne sommes pas quatre nageurs participant à une course mais nous ne formons qu’un ».

Pourquoi l’individu est-il « meilleur » au sein du groupe ?

Concrètement, c’est bien l’équipe qui a permis à Lezak de se surpasser, et de trouver les ressources pour faire gagner le collectif.

Deux aspects – qui peuvent ou non s’associer – expliquent ce résultat inattendu.

D’abord le « poids social » : le refus d’être le responsable de l’échec du groupe, refus qui, par essence, n’existait pas à l’épreuve individuelle.

Ensuite, la force de l’apprentissage et de l’observation : au contact d’individus meilleurs qu’eux, les nageurs – comme les collaborateurs – s’améliorent, retirent des enseignements qu’ils s’approprient.

Le « poids social » et la force de l’apprentissage sont deux facteurs qui influent sur les « maillons faibles » : suivre le rythme des plus forts qu’eux, et se faire accepter des autres sont les moteurs de leur réussite.

Au sein de l’entreprise comme en sport, le collectif est un facteur de progression « auto-réalisatrice » : au manager de l’exploiter. Bien sûr, l’alchimie ne prend que si le groupe a été habilement constitué : à la base, un team-building pertinent s’impose.

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