Avec ses grands yeux ébahis et sa couleur rouge pétant,…
Et si les entreprises s’inspiraient des associations ?
Un français sur quatre est aujourd’hui bénévole dans une association. L’engagement associatif bat donc son plein. Mais peut-on faire un rapprochement avec l’engagement dans l’entreprise ?
Et si l’entreprise s’inspirait du monde associatif ?
Le modèle associatif s’inspire du monde de l’entreprise
La réglementation des associations fait que ces dernières doivent posséder une structure administrative rigoureuse et solide, dont l’importance augmente avec leur taille. La gestion de la logistique – ou des stocks – des grandes structures humanitaires par exemple nécessite des compétences et des outils « professionnels » qui n’ont rien à envier aux entreprises.
Dans les petites associations aussi, le management est là – même s’il ne dit pas son nom. La gestion de l’humain est souvent un point central : les bénévoles sont généralement très impliqués mais aussi parfois moins « fidèles » à l’association que ne peut l’être le salarié à son entreprise. Le possible turnover est un phénomène que doit gérer le bureau de l’association.
L’implication est au coeur du modèle associatif. Travaillant pour un but non lucratif et partagé, dans une structure où l’humain est prépondérant, les bénévoles (par essence) et les salariés de l’association portent un engagement plus fort qu’il n’est par défaut dans l’entreprise.
Cet engagement est d’autant plus notable que l’adhérent de l’association n’attend pas de dividendes ni de salaire : ce sont les valeurs mêmes défendues par la structure qui cimentent son action. À noter que l’organisation plus « démocratique » de l’association (1 adhérent = 1 voix, alors que dans l’entreprise, 1 action = 1 voix) peut renforcer chez le bénévole son sentiment d’intervenir directement dans les décisions et les choix de l’association.
Un modèle que pourraient mieux intégrer les entreprises
Dans beaucoup d’associations (sportives, culturelles,…) les bénéficiaires sont les adhérents eux-mêmes. Le but de l’association les concerne directement.
Par analogie, on pourrait formuler dans l’entreprise : les clients sont les actionnaires. Le « client » est donc au centre du fonctionnement de l’association : il devrait l’être dans l’entreprise. Cela ne doit pas se limiter à un objectif « virtuel » ciblé par la communication. Il sort des « consommateurs » pour devenir un client « singulier », qui communique sur les réseaux sociaux et attend un service de plus en plus personnalisé. Cela doit animer chaque élément de l’entreprise.
Cette remise au centre du client dans le dispositif est notamment aidé par les outils digitaux et par une volonté organisée de l’encadrement (voir par exemple mon article : « Relation et Service client : Feedback Management et ROI en 3 points »).
La nature même des associations fait de leur objectif un élément primordial de l’action des adhérents. Cet objectif, cette vision impliquent les adhérents, les motivent.
C’est un point souvent oublié dans l’entreprise : remettre la vision au centre des préoccupations des salariés, redonner du sens au travail. C’est un aspect renforçant l’implication, notamment parmi les générations X, Y et Z particulièrement en quête de sens (aussi) dans la sphère professionnelle.
L’organisation et le fonctionnement même des associations suivent un modèle collaboratif, où chacun peut apporter sa pierre à l’édifice à travers ses compétences.
Développer un modèle plus collaboratif dans l’entreprise n’est pas chose aisée mais de plus en plus de structures s’y intéressent à travers l’entreprise libérée (voir mon article « Entreprise libérée et gilets jaunes : même combat ? »). Mieux prendre en compte les compétences de chacun, autoriser au manager le rôle de « facilitateur » et d’« animateur », s’approcher d’une structure plus horizontale est à la portée des entreprises – ou du moins de certains de ses départements.
En conclusion et pour aller plus loin
Le modèle associatif est riche d’enseignements pour l’entreprise. Mais pour s’en inspirer, celle-ci doit être prête au changement. C’est là qu’une stratégie solide doit être élaborée pour, notamment, réduire les réticences de ses acteurs.
Le travail sur le changement est central pour Speciman : et si l’on évoquait ensemble ces apports possibles du monde associatif dans VOTRE entreprise ? Contactez-nous !
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