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Syndrome de Stockholm

Le syndrome de Stockholm dans la sphère professionnelle

Nous connaissons depuis les années 70 le syndrome de Stockholm. Aussi troublant que cela paraisse, il n’est pas réservé aux victimes de prises d’otages, mais s’inscrit aussi désormais dans la sphère professionnelle.
De récentes études nous éclairent sur ce sujet.

Le syndrome de Stockholm

Clairement identifié en 1973 dans la ville éponyme, le syndrome de Stockholm s’est d’abord manifesté par l’empathie de personnes prises en otage pour leurs ravisseurs. Certaines victimes ont d’ailleurs développé un sentiment de sympathie, jusqu’à tomber amoureux de leurs geôliers.

Les psychiatres ont identifié l’origine de tels comportements : il s’agit d’une réaction d’adaptation « efficace » à une situation toxique. Plus précisément, face à cette situation pour laquelle la victime ne perçoit pas d’issue, son psychisme la pousse à se soumettre aux ravisseurs et à adopter leur point de vue : c’est une technique de « souffrance minimale ».

Mais la souffrance ne se vit pas que dans ces situations exceptionnelles : elle existe notamment au travail.

La souffrance au travail : une nouveauté ?

La multiplication des burn-out, des suicides, voire des morts subites (« karoshi » en japonais), témoigne d’un quotidien qui peut être plus que violent dans l’univers professionnel.
Des études mettent en évidence le degré de psychopathie de certains dirigeants ou managers : un PDG sur 5 montre ainsi des signes de psychopathie au sens clinique du terme* ! D’après une autre étude**, le taux de signes de comportements psychotiques est de quatre pour cent chez les PDG, alors qu’il avoisine un pour cent dans la population générale.

De telles tendances peuvent générer des comportements toxiques, eux-mêmes à l’origine de souffrances parfois extrêmes ressenties par les éléments de l’entreprise.

Mais pourquoi cette souffrance semble-t-elle s’intensifier depuis ces dernières années ?

Le cadre économique et comportemental a évolué depuis une dizaine d’années.
Autrefois, le salarié subissant des souffrances extrêmes avait toute capacité d’intervenir lui-même sur son cadre de travail pour que ce calvaire cesse. Demande de mutation, démission pour retrouver un nouveau travail… étaient des stratégies relativement simples à mettre en œuvre, d’autant plus aisées que le salarié était expérimenté.
La solution « efficace » était bien de s’éloigner d’un supérieur toxique.

Avec l’arrivée d’Internet et une certaine forme de mondialisation du travail, la pression subie par de nombreux salariés a augmenté. Par ailleurs, cette latitude de mobilité s’est beaucoup restreinte, même pour les cadres expérimentés qui peinent à retrouver un travail dès la quarantaine passée. La capacité à se couper du supérieur toxique s’est ainsi amenuisée : il s’agit dorénavant de le subir.
Et la solution « efficace » pour le supporter devient, pour certains, de « donner raison » à ce supérieur : naît alors le syndrome de Stockholm.

Une adaptation réellement efficace ?

Cette voie d’acceptation peut paraître la « meilleure » solution à une telle situation de souffrance. Le salarié garde ainsi son emploi et son salaire, et minimise les tensions ressenties.

En revanche, maintenir cette fausse représentation du supérieur et de la situation vécue dépense une grande quantité d’énergie : le salarié peut se retrouver rapidement épuisé.

Par ailleurs, les répercussions sur les sphères professionnelle mais aussi personnelle peuvent s’avérer désastreuses. L’environnement du salarié a une analyse bien différente de sa situation, analyse que le salarié ne peut lui-même accepter, conséquence du syndrome de Stockholm. Il n’est pas rare que les tensions ainsi générées au sein d’un couple dont l’un est victime de ce syndrome mènent à une séparation.

 

En conclusion et pour aller plus loin

Des solutions, parfois simples, existent pour juguler de tels comportements.
Le télétravail peut en être un, qui permet de s’éloigner du supérieur toxique. Évoluer dans un environnement plus « normal » et disposer du retour de ses proches dans un cadre plus serein permet de lutter contre ces comportements d’acceptation.
De même, cultiver son réseau en permanence et le fréquenter permettent là aussi de bénéficier de retours objectifs sur la situation vécue.
Faire du sport est une autre technique : elle permet de regagner en énergie et de disposer à nouveau des capacités à analyser plus objectivement la situation vécue.

D’autres solutions peuvent être mises en œuvre pour préserver son capital énergétique et garder sa capacité d’analyse des stratégies possibles. Speciman maîtrise des outils qui solutionnent de telles situations et accompagnent le salarié dans une démarche normalisée : contactez-nous !

*1 in 5 CEOs are psychopaths, study finds, Jonathan Pearlman – The Telegraph

** voir kevindutton.co.uk

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