Le prix Goncourt vient de couronner un nouvel auteur, rappelant…
La solitude du manager, notamment en période de crise
Il est fréquent d’entendre en politique que le pouvoir isole. Mais hors de ce cadre, le sentiment d’isolement est également prégnant chez les décideurs, et notamment chez de nombreux managers.
Pris entre le feu des dirigeants et celui de leurs collaborateurs, nombre d’entre eux ont l’impression d’être seuls à devoir gérer leur équipe tout en ayant des comptes à rendre aux uns comme aux autres.
De plus, les situations de crise renforcent ce sentiment. En période de Coronavirus par exemple, l’adaptation permanente est le maître mot, et un véritable impératif. Le manager doit sans cesse faire preuve d’innovation et conduire à vue un groupe vers des objectifs de plus en plus mouvants.
Pour sortir de cet isolement, plusieurs pistes sont à envisager.
Se retrouver et s’ouvrir aux autres
S’enfermer dans sa sphère professionnelle coupe l’individu de son ressenti profond. C’est cette connexion qu’il s’agit de rétablir. Dans une journée, il existe toujours des moments – même furtifs – où l’on peut se retrouver avec soi-même, éprouver et analyser ses sentiments du moment, être dans le présent. Ce peut être un exercice qui semble contraignant dans la forme et anecdotique dans le fond, mais il s’avère efficace pour reprendre la main sur son quotidien. Il peut devenir automatique avec de la pratique.
Une bonne technique pour reprendre contact avec son entourage est d’échanger avec des proches dont on a besoin – dans la sphère professionnelle par exemple. Reprendre du plaisir à dialoguer avec un collaborateur efficace fait à la fois avancer les tâches en cours et permet de renouer avec l’usage de partager, de débattre… et de sortir de sa solitude.
Certaines habitudes de travail renforcent un sentiment d’isolement. Nous l’avons déjà vu dans de précédents billets, l’usage immodéré du mail, par exemple, incite à ne transmettre que de l’information « efficace ». C’est certes utile pour le travail mais c’est une démarche déshumanisée, écartant le collègue auquel l’info est destinée pour ne voir en lui qu’un « outil », en s’affranchissant d’échanges humains. Ce sont des habitudes qu’il faut combattre : réfléchir sur soi permet de les mettre en évidence aisément.
Être dans l’air du temps : éthique, écologiquement responsable…
Il n’est pas rare que l’entreprise oriente son action vers une démarche éthique, portant plus d’attention à l’humain (ne serait-ce qu’envers ses salariés, à travers des crèches par exemple) voire développant des comportements écologiquement responsables…
Cela permet de redonner du sens au travail de chacun, de s’impliquer dans un cadre plus large que ses seuls intérêts particuliers. C’est s’extraire de ses « petits » problèmes pour s’ouvrir avec empathie à un projet global qui concerne la collectivité.
Distiller du coaching dans son management
Nous l’avons vu dans un précédent article (voir « Management et coaching »), une des formes « modernes » du management inclut une bonne part des outils propres au coaching. Cela permet notamment de replacer le manager au milieu de ses collaborateurs pour profiter de l’intelligence collective du groupe. Délaissant l’acte d’informer, il passe en mode communication, voire même « métacommunication » (voir l’article précité).
C’est ainsi une excellente façon de délaisser l’isolement pour être partie prenante du travail de l’équipe.
En conclusion et pour aller plus loin
Ce qui n’est – peut-être – qu’un sentiment d’isolement peut s’avérer délétère. L’hyper engagement dans son travail et la permanente pression subie amènent parfois le manager à « s’enfermer » dans son univers professionnel, dans des actions tournées vers les seuls objectifs à atteindre. C’est d’ailleurs une situation de déni de la réalité qui peut s’avérer « confortable » dans ces temps particulièrement chahutés. Notons que ce retrait du réel s’exprime aussi souvent dans la vie personnelle. Le burn out naît également d’un déficit de communication…
L’intervention d’un expert extérieur à l’entreprise peut aider un manager ainsi retranché dans son travail à reprendre pied au sein de son univers relationnel.
Il conduira le manager à redonner priorité à l’humain, améliorant ainsi le bien-être de chacun et développant l’engagement. C’est retrouver un véritable équilibre qui est l’objectif d’une telle démarche, annihilant tout sentiment de solitude.
Speciman sait gérer de telles situations : contactez-nous !
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