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Managers, attention danger ! Le télétravail chez les collaborateurs en temps de pandémie
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement encourage le télétravail. Or nous l’avons vu, le télétravail peut engendrer une augmentation de la charge de travail des salariés.
Télétravail et travailler trop en temps de pandémie
D’abord parce qu’il libère du temps : celui passé quotidiennement dans les transports. Et ce temps est souvent transformé en temps de travail : le salarié a tendance à vouloir « prouver » à son manager qu’il n’est pas inactif en s’investissant plus dans ses tâches professionnelles.
Par ailleurs, en ces périodes de couvre-feu et de restrictions sanitaires où les loisirs sont contraints et réduits, le travail est un très bon outil de lutte contre l’ennui et le désœuvrement, mais aussi contre l’angoisse générée chez certains par le virus.
Enfin, et c’est loin d’être anecdotique, parce que travailler permet aussi d’échapper à un permanent tête-à-tête avec son (sa) conjoint(e), lui (elle) aussi en télétravail !
Une conséquence ? Le salarié travaille souvent plus. Et parfois trop.
Quelques dérives de l’excès de travail en temps de pandémie
Or l’excès de travail n’est pas anecdotique, y compris dans le quotidien du salarié.
Citons quelques exemples.
L’excès de travail isole, surtout sous la Covid 19
D’abord parce que : pandémie + excès de travail = se couper du monde.
La Covid 19 perturbe déjà nos relations sociales. Entourés de gens dont on ne voit quasiment plus le visage, nous devons aussi garder nos distances physiques avec les autres. Télétravailler c’est par ailleurs un temps où l’on reste chez soi, on a tendance à moins voir les autres ou simplement l’extérieur. C’est une pente vers un repli sur soi. Mais lorsque l’excès de travail vient s’y greffer, c’est un réel danger de désocialisation qui apparaît.
C’est nocif tant personnellement que professionnellement.
Tout fout le camp… concentration incluse
Ensuite parce que cela peut altérer le psychisme même du salarié. Ce sont la mémoire, la concentration… qui sont dégradées. Tout ce qui « imprime », c’est le travail. Non seulement ouvrir un livre n’a plus d’intérêt, mais il devient même impossible de se concentrer pour lire un simple magazine.
La seule source d’intérêt devient le travail et il en faut toujours davantage pour parvenir enfin à un sentiment de satisfaction.
Les conflits sont proches
Bien sûr, c’est l’humeur qui s’en trouve également affectée. Fragilisé par les bouleversements du quotidien qu’entraîne la pandémie, le salarié devient irritable, son caractère change. Les conflits avec l’entourage s’installent. Et d’autant plus dans la sphère familiale que le salarié s’en extrait de moins en moins.
En conclusion et pour aller plus loin
On le sait déjà, trop travailler est mauvais – voire grave : c’est la voie vers le burn-out – pour l’équilibre de chacun. Mais en temps de Covid, de télétravail encouragé, de distances sociales imposées, de couvre-feu… ce peut être rapidement un réel problème pour les vies personnelle et professionnelle du salarié.
Le manager, isolé lui-même, doit pourtant gérer aussi ces aspects, cela fait partie de ses attributions. Mais comment faire ? Nous allons dégager des pistes dans mon prochain article.
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