Le prix Goncourt vient de couronner un nouvel auteur, rappelant…
Out le QI ! Vive le QD.
L’intelligence est au coeur de notre vie. On parle beaucoup depuis quelques années des progrès de l’intelligence artificielle qui se fait de plus en plus présente dans notre quotidien – sans parfois que nous nous en rendions compte.
L’intelligence collective ou collaborative est un atout précieux pour tout manager qui sait la faire vivre au sein de son équipe, ainsi qu’à l’échelle individuelle (voir mon article « Exploitez l’intelligence collaborative »).
L’intelligence sociale est mise à contribution dans nos contacts quotidiens avec les autres, et peut être très sollicitée en temps de Coronavirus par exemple, où des tensions entre individus sont fréquentes.
L’intelligence émotionnelle nous sert autant dans notre vie privée que dans la vie professionnelle pour gérer nos affects (voir mon article « L’intelligence émotionnelle : contrairement au QI, nous pouvons la travailler pour réussir ! »).
Et d’autres encore (l’intelligence économique par exemple, souvent traitée dans mes billets).
Au « sommet », un outil : le QI – Quotient Intellectuel. Indétrônable depuis des décennies, il est censé donner une mesure calibrée de l’intelligence humaine innée.
Le QI : réellement indétrônable à l’ère numérique ?
Depuis des années, notre cadre de vie – et notre vie elle-même – ont beaucoup changé. On le constate souvent par des aspects négatifs : « Tout va très vite » ou « trop vite », en tout cas « plus vite ».
La technologie est omniprésente. Elle modifie notre façon d’être et notre manière de travailler. De la machine à café (What else ?) au big data, de l’ordinateur au robot culinaire qui prépare tout seul de bons petits plats, de l’inévitable smartphone à la géolocalisation, de l’e-mail à l’aspirateur robot,… c’est tout notre quotidien qui est impacté.
Nous avons ici beaucoup étudié les aspects parfois délétères du smartphone, de l’e-mail,… et cette accélération du temps qui peuvent altérer notre efficacité au travail voire notre moral.
Heureusement, toutes ces nouveautés ont aussi des côtés (très) positifs : nous faire gagner du temps – et ainsi en dégager pour d’autres activités – mais aussi nous faire gagner de l’argent (les LED par exemple), libérer notre esprit (Google simplifie notre façon de mémoriser : nous savons où aller chercher les informations lorsque nous en avons besoin), nous permettre de multiplier les contacts avec les proches (il est plus aisé d’utiliser Skype ou Zoom pour être en relation avec des parents que la lettre papier)…
Tous ces changements, si rapides à s’imposer, nous demandent une aptitude au changement précisément, pour que nous nous y adaptions. Comprendre, apprendre, s’adapter : n’est-ce pas là ce qui caractérise l’intelligence ?
Mais un QI élevé permet-il de maîtriser ces nouveautés numériques ? Nous connaissons tous – ne serait-ce qu’à travers les médias – des philosophes ou des gens « simples » (sans que cet adjectif soit du tout péjoratif, je connais des gens illettrés qui font preuve d’une intelligence impressionnante) incapables d’utiliser un smartphone ou de maîtriser ne serait-ce qu’un minimum l’outil informatique.
Aujourd’hui, c’est le QD !
Le QI ne serait donc pas la mesure de l’intelligence « d’aujourd’hui » : le QD serait, lui, bien plus approprié. Le QD ? Le Quotient Digital. Il mesure la capacité à acquérir, assimiler et appliquer de nouvelles connaissances et compétences associées à ce monde numérique dans lequel nous sommes aujourd’hui immergés.
Mais une caractéristique de « l’intelligence digitale » est notre aptitude à développer, au niveau individuel, cette capacité à acquérir, assimiler et appliquer ces nouvelles connaissances et compétences. En clair : le QD n’a rien d’inné ! Il se travaille, et évolue alors au fil du temps.
Sa mise en application : au niveau managérial par exemple. Le manager d’aujourd’hui alterne entre logiciels et réseaux sociaux. Il est capable d’ubiquité : il travaille à la fois en présentiel avec ses collaborateurs et avec son smartphone pour rester en contact avec les différents services de l’entreprise, la direction ou ses collaborateurs distants. Il jongle entre le face-à-face et l’e-mail. Les rencontres physiques et Skype.
De façon analogue, une intelligence digitale collective est associée à l’équipe. Celle-ci doit profiter des aspects positifs de la technologie plutôt que les subir.
On comprend que le QD mesure bien une capacité essentielle du XXIème siècle, désormais effectivement plus prégnante que le QI.
En conclusion et pour aller plus loin
Si le QI mesure une capacité innée, le QD, aujourd’hui déterminant dans l’univers technologique dans lequel nous évoluons, peut progresser. Cette aptitude à maîtriser les nouveaux outils qui s’offrent à nous peut ainsi s’acquérir au fil du temps. Et c’est heureux : avec un faible QD, on peut rapidement se sentir isolé dans le monde actuel.
Cette intelligence digitale est aujourd’hui essentielle dans le cadre professionnel, tant pour le manager que pour le collaborateur, et s’élargit aussi au niveau du groupe en intelligence digitale collective.
Un véritable défi pour tous : faire grandir son QD !
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