Quand se profile un passage à la retraite dans son…
« J’ai un nouveau manager » : comment initier dès le début une relation constructive ?
Vous avez communiqué chaque semaine, réglé des difficultés, célébré des réussites. Quelle qu’ait été la qualité du relationnel avec votre manager actuel, vous avez cheminé ensemble et son mode de fonctionnement ne vous est plus inconnu. Mais l’aventure se termine : votre manager vogue vers d’autres cieux, son successeur est dans les starting-blocks. Tristesse du départ, appréhension du changement, perte de repères sont autant d’éléments qu’il vous faut gérer. De fait, l’arrivée d’un nouveau manager dans une équipe est souvent un moment délicat pour les collaborateurs. Voici 5 conseils pour faciliter la transition et entamer sur de bonnes bases la nouvelle relation.
1 – Se confronter à ses craintes
« J’ai entendu parler d’elle, elle est compliquée », « Il risque de remanier l’équipe, je ne sais pas ce qu’il va faire de moi… », « On sait ce que l’on perd, on ne sait pas ce que l’on gagne… ». Face à une situation de changement, le cerveau envoie un signal de danger. Celui-ci prend la forme de pensées négatives qui tournent en boucle, dont il est important de prendre conscience. Un moyen efficace consiste à donner corps à ces pensées en les écrivant, puis à vous remémorer de précédents changements, de responsables par exemple, traversés avec succès. Prendre appui sur ces réussites vous permet, sinon d’effacer, du moins de relativiser l’appréhension ressentie.
2 – Rester soi tout en s’ajustant
« Comment me comporter pour me faire bien voir ? ». Vous poser cette question peut vous amener à jouer un rôle, ce qui transparaît à n’en pas douter, dans vos propos comme dans votre comportement. Or, dans une période où chacun se jauge, envoyer un tel signal à votre nouveau manager constitue une entrée en matière gâchée, susceptible de créer la suspicion. Restez naturel et professionnel comme à votre habitude.
Pour autant, il vous faut intégrer que le nouveau responsable n’aura ni les mêmes pratiques, ni la même personnalité que son prédécesseur. Donc, être soi, oui, tout en sachant néanmoins évoluer au fur et à mesure de la construction de la relation.
3 – Interagir autour des modes de fonctionnement de chacun
Que de temps gagnerait-on dans une collaboration si très tôt, chacun faisait part à l’autre de ses besoins et de son mode de fonctionnement ! Il faut donc questionner « Qu’attends-tu de moi ? », se positionner « J’aimerais, si tu en es d’accord, que nous ayons des points hebdomadaires » et écouter votre manager faire de même. Observez comment votre responsable interagit avec les membres de l’équipe et prend ses décisions. Ainsi petit à petit, vous comprendrez sa vision du travail, connaîtrez ses méthodes et pourrez vous y adapter.
4 – Aider le nouveau manager dans sa prise de fonction
Si vous êtes arrivé dans l’équipe avant votre nouveau responsable, vous avez acquis une solide connaissance du contexte, des process, de la culture en vigueur. Votre manager appréciera sans nul doute, que vous partagiez avec lui ces éléments précieux. Faites-le de manière factuelle : l’idée n’est pas d’orienter voire de biaiser son point de vue. Répondez à ses questions, donnez-lui des informations concrètes sur les sujets en cours. Ce sera pour lui, un gain de temps et de pertinence et bénéficiera finalement à toute l’équipe.
5 – Rester constructif
Deux écueils doivent être évités dans une nouvelle collaboration :
- Comparer « l’ancien » au « nouveau ». Si votre responsable actuel vous paraît « moins bien » que son prédécesseur, concentrez-vous plutôt sur ses qualités propres. Dites-vous que chaque manager apporte à l’équipe son expérience, son style de leadership et ses compétences spécifiques.
- Vous braquer parce que vous ne vous comprenez pas. Parfois, il arrive de ne pas bien saisir ce que veut le nouveau manager. Faites preuve d’empathie : votre boss vient d’arriver, il n’a pas encore toutes les clés. N’hésitez pas à vous faire réexpliquer les points. Restez patient, reformulez ce que vous avez compris plutôt que d’employer un vocabulaire négatif « Je ne comprends pas ce que tu veux » qui crisperait l’échange.
Pour conclure, il est primordial de rester engagé, communicant et ouvert au changement. Utilisez ces conseils comme des leviers pour bâtir une relation solide dès le départ.
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