Bien-être au travail : pourquoi il faut innover encore

Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès. Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez.
Albert Schweitzer

Dans cette série de billets consacrés à l’innovation managériale, celui-ci me tient particulièrement à coeur. Il cible directement l’humain dans l’entreprise : j’ai choisi en effet d’évoquer le bien-être des collaborateurs. J’ai déjà effleuré ce thème majeur dans mon billet relatif au manager positif et j’y reviens de façon plus détaillée aujourd’hui.

L’importance du développement du bien-être dans les entreprises

Seuls 20% des français considèrent leur travail comme une source de plaisir*. Le constat est sans appel et mérite d’être pris en compte par les entreprises.
Mais finalement, pour celles qui décident de s’emparer de ce sujet, comment augmenter le bien-être des collaborateurs ?
Chaque individu ayant des attentes différentes, il parait difficile de tirer des généralités s’appliquant à tous.

Néanmoins, nous pouvons dégager deux lignes de force qui génèrent le bien-être au travail :

• l’ambiance au sein de l’équipe et avec le manager,
• la nature du travail au quotidien et les responsabilités valorisantes qui en découlent.

Il est clair que l’entreprise n’a pas totalement la main sur ces facteurs, qui sont aussi des facteurs humains. Le collaborateur lui-même est partie prenante.
Le second point, par exemple, est conditionné par la façon dont le collaborateur appréhende le travail qui lui est confié : cet aspect résulte également du choix professionnel qui a été le sien ; cela découle aussi de sa proactivité, de ses engagements, des options professionnelles qu’il a choisies, dorénavant des orientations prévues à travers l’entretien professionnel… D’ailleurs si 46% des français disent ne pas travailler dans la fonction désirée, l’entreprise n’en est pas la seule responsable : trop de salariés pensent que c’est à l’entreprise de les rendre heureux. Pour autant, les collaborateurs ont un rôle actif dans leur bien-être.

L’entreprise a cependant un intérêt certain dans le développement de ce bien-être : nous savons qu’augmenter celui-ci a un effet direct sur la productivité, favorise les initiatives, est un terreau à la créativité dont profite toute l’équipe… Mais l’intérêt est bien sûr partagé.

Le bien-être au travail : un marché « gagnant-gagnant »

Outre la productivité, l’entreprise va aussi fidéliser ses talents. Aujourd’hui, les bons éléments peuvent travailler en France comme à Pékin, qu’ils soient jeunes artisans ou ingénieurs expérimentés. Le plaisir que le collaborateur va trouver dans son travail est un argument de plus en plus important dans le choix de l’entreprise au sein de laquelle il va évoluer. Pour fidéliser ce collaborateur talentueux dans lequel elle « investit » à travers des plans de formation, du coaching,… l’entreprise doit prendre en compte le facteur « bien-être ».

Pour ce faire, le rôle du manager est essentiel. Car il ne doit pas seulement gérer une équipe à laquelle il attribue un objectif, mais bien des individualités, des personnalités différentes, chacune avec sa propre façon de travailler et ses propres problématiques de vie au quotidien.

Quelques idées s’imposent pour favoriser ce bien-être au quotidien :

• un point que je constate trop souvent ignoré par les managers, et pourtant n’exigeant ni temps ni engagement particulier : valoriser les avancées des collaborateurs, les féliciter pour leur travail « bien » accompli,…
• le manager doit lui aussi faire face aux dirigeants et à ses propres objectifs. Cette responsabilité, et souvent cette tension, ne doivent pas être transmises à l’équipe. Cela n’est pas inné et peut s’apprendre via un coaching managérial de gestion du stress, gestion des conflits, organisation du travail,…
• le manager doit être à l’écoute des membres de l’équipe, susciter les dialogues afin de favoriser les échanges ou de désamorcer en amont les éventuelles tensions, mais aussi diagnostiquer les besoins de formation ou de coaching, ou encore les promotions…
• il doit fixer clairement à chacun ses objectifs sans imposer a priori les moyens à utiliser, afin de ne pas brider l’initiative ni la créativité,
• intervenir de façon constructive en cas de problème, exprimer son insatisfaction sans jamais être brutal pour ne pas démobiliser tel ou tel ni créer de rancœur,
• dialoguer et accompagner les collaborateurs qui traversent des phases de vie difficiles afin que l’équipe même devienne un élément de son mieux-être au quotidien.

Ce ne sont là que quelques premières idées « de base » qui me semblent essentielles à implémenter par tout manager.

Au niveau de l’entreprise elle-même, l’imagination est au pouvoir !

Concevoir d’autres stratégies managériales, aménager les espaces de travail, fournir des services au personnel (garde d’enfants,…) sont des actions qui améliorent le bien-être.

Un exemple : les nouveaux collaborateurs de WL Gore aux USA peuvent, lors de leur intégration dans l’entreprise, disposer de quelques semaines pour découvrir les projets et les équipes dans lesquelles ils seraient susceptibles de travailler. À l’issue de cette période, ils choisissent une équipe et doivent être cooptés par elle : c’est l’accord d’une envie de chaque nouvel entrant et de l’acceptation de l’équipe qui permet une collaboration « gagnant-gagnant ».

Il faut donc toujours innover pour assurer le bien-être au travail des collaborateurs, managers et dirigeants.
Speciman, spécialiste de la formation professionnelle et du coaching intra-entreprise, peut intervenir à tous les niveaux de l’équipe (sur l’individu – collaborateur ou manager – comme sur l’équipe entière via un team-building) pour améliorer le bien-être au travail, et donc augmenter la performance de l’entreprise.

* Ipsos-Endered, 2012
**Sondage Stepstone, 2010

Speciman : organisme de formation professionnelle et cabinet de coaching individuel ou collectif intra-entreprise, pour TOUTES les entreprises