Encore méconnue à la fin des années 1990, la notion…
Dirigeants : profitez de l’été
pour préparer votre prochaine mise en examen !
Aujourd’hui, je ne vous parlerai pas des sujet estivaux habituels… je les ai déjà traités ! Rappelez-vous mes articles : « Un manager déconnecté en vacances ? » ou « Les managers doivent ils tout abandonner pour bronzer ? », toujours parfaitement d’actualité.
J’ai choisi au contraire un sujet qui peut paraître iconoclaste mais qui devrait préoccuper de plus en plus de dirigeants : la préparation de leurs futurs contacts avec les sphères policière et juridique !
Les dirigeants et la loi « Sapin 2 »
Depuis juin en effet, la loi dite « Sapin 2 » sur la transparence de la vie économique peut « fragiliser » certains dirigeants.
Par exemple, le statut de « lanceur d’alerte » est désormais reconnu : les entreprises de plus de 50 salariés doivent mettre en place des procédures de recueil des alertes.
De même, les assemblées générales d’actionnaires doivent valider les rémunérations des dirigeants, sur les « éléments fixes, variables et exceptionnels » ainsi que les « avantages de toute nature » des dirigeants et DG d’entreprises.
Plus de transparence et meilleure prise en compte des contre-pouvoirs, c’est pour certains dirigeants une exposition plus grande à de possibles enquêtes – financières par exemple. Or le dirigeant d’entreprise n’est pas intrinsèquement formé à gérer une mise en examen ! Les univers policier et juridique lui sont souvent totalement étrangers…
…d’où l’intérêt de se faire coacher !
Les carences des dirigeants face aux univers policier et juridique
Le dirigeant peut en effet souffrir de certaines « faiblesses » face à ces univers policier et juridique.
Il est habitué à gérer, à décider, à trancher, à avoir le « dernier mot ». Un interrogatoire de police est un exercice dans lequel ces habitudes vont être mises à mal.
Accepter de ne plus être l’autorité
Là, il n’a pas la main : c’est lui qui est sur la sellette, il n’incarne plus l’autorité. Le charisme ou la séduction sont des armes sans effet dans ce cadre : le dirigeant peut aisément perdre ses repères. Un des aspects de la mise en examen – une certaine forme d’intimidation – peut ainsi être très mal vécu par le dirigeant.
Il s’agit pour lui d’apprendre à gérer ces moments où on lui impose de quitter sa zone de confort et de savoir résister à de nouveaux « types » de pression.
Reconnaître que l’on ne sait pas tout
De plus, sur la quantité de questions que l’on peut adresser au dirigeant, son ego peut être affecté : il aura certainement des difficultés à reconnaître qu’il ne « sait pas tout ». Et pourtant, sans cet aveu d’ignorance, il peut avancer des supputations, des interprétations qui risquent de le desservir ultérieurement.
Se cantonner aux faits et non aux suppositions est ainsi un impératif, il y est normalement habitué dans l’exercice de sa mission de dirigeant.
Gérer le temps imposé et l’absence d’outils
La gestion du temps est également un souci qui se pose dans de tels cas : le dirigeant n’est plus le « maître des horloges » et ne dispose plus de ses « outils » habituels. Il peut passer des heures seul entre deux interrogatoires, se sentir démuni sans son smartphone qui le relie au (à son) monde.
Autant d’aspects qui peuvent aisément générer du stress et donc amoindrir sa capacité à répondre à de longs interrogatoires. Savoir faire face à ces éléments inhabituels n’est pas inné : cela s’apprend.
Savoir se taire
De même, il lui faut savoir assumer un moment de silence, savoir se taire lorsqu’un interrogatoire laisse des « blancs » dans la conversation, rester calme pendant ces instants qui peuvent être créés pour le déstabiliser.
Cela aussi se travaille.
Anticiper des aspects très concrets
Des aspects très pratiques doivent être évoqués en amont : porter tee-shirt et chemise, laquelle sera ôtée pendant la nuit et remise lors de la présentation au juge, permet de ne pas se sentir amoindri par une mauvaise image de soi.
On le voit, de nombreux aspects peuvent aider les dirigeants à gérer des moments qui peuvent s’avérer délicats. De telles séances de coaching vont également renforcer le dirigeant dans son quotidien, et enrichir son savoir-être : autant d’éléments qu’il pourra utiliser efficacement dans sa sphère professionnelle.
Loin d’apporter un blanc-seing à des patrons voyous, de telles séances de coaching permettent à tout dirigeant d’optimiser savoir-être et savoir-faire dans des situations qui lui sont étrangères.
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