skip to Main Content
+33 (0)6 07 99 67 94 contact@speciman.fr
leadership-jazz.jpg

11 leçons de leadership à apprendre des musiciens de Jazz

Peut-on parler de leadership en musique ? Les musiciens de Jazz, par exemple, sont agiles et dynamiques. Ils sont gracieux – mais pas timides. Je vous propose dans cet article de transposer la scène de Jazz au board décisionnaire, haut lieu du leadership. 

Leadership et musique Jazz : le petit pont

Le manager se forme tout au long de sa vie, en utilisant  le plus souvent des sources traditionnelles (formation professionnelle continue, lecture, expérimentation, etc.). On y pense peu, mais il y a tant à apprendre sur le leadership en créant des ponts d’observation vers des activités connexes. Le Jazz est l’une d’entre elles. 

Si, en surface, on peut considérer facilement que la position de leader d’un groupe de Jazz est à l’extrême opposé de celle de manager d’entreprise, les deux pratiques ont en réalité une troublante proximité en matière de leadership. 

En fait, la vie  d’une entreprise est très proche de celle d’un groupe de Jazz : on choisit son équipe, on se lance, on poursuit des objectifs, on a une culture propre, on génère une image, on doit tenir dans la durée, se développer pour survivre, et ainsi de suite. 

A vous qui vous demandez comment manager une équipe, voici donc 11 conseils tout à fait pertinents recueillis auprès de grands musiciens de Jazz par Josh Linkner, “serial  entrepreneur” New-Yorkais et  écrivain. 

Pour nous mettre dans l’ambiance, je vous propose  de poursuivre la lecture en écoutant « Take Five » de Dave Brubeck, indémodable :

11 conseils de leadership délivrés par des musiciens de Jazz 

1.  Ne pas jouer le confort

Certains décideurs vous diront qu’en ces temps bouleversés, la prise de risque est une  action déplacée. Ils oublient que l’entreprenariat trouve son essence dans la prise de risque. Les musiciens vous diront que refuser le risque, c’est “jouer petit bras”. Le risque est un paramètre inhérent à l’entreprenariat. Le refuser, c’est étouffer, limiter créativité et innovation, voire parfois, mourir. 

2.  Il n’y a pas de seconde chance dans les performances live

Pour chaque heure de “live”, vous devriez travailler 3 à 5 heures en amont. C’est la préparation qui lance le musicien dans une prestation parfaite et lui offre même le luxe de l’improvisation. Pourquoi en serait-il différemment pour vous en salle de réunion ou devant vos clients ? Eh oui, votre leadership se travaille… 

3. Écouter ce que jouent les autres autour de vous plus que ce que vous jouez vous-même

Si vous êtes seul à parler, vous n’apprenez rien. Écoutez, absorbez et utilisez l’information pour faire des choix conscients et éclairés. 

4. Il y a un temps pour votre solo, il y a un temps pour faire briller les autres

Vous avez remporté un projet, bravo, c’est vous le chef. Mais n’oubliez jamais que vous ne l’avez pas remporté seul et que votre équipe a autant que vous besoin de reconnaissance. Remerciez la et valorisez la en public : sans elle, vous n’êtes rien. 

5. Le Jazz, c’est s’adapter et répondre. Le leadership, c’est pareil

Anticipez les surprises et l’adversité ! Une mer calme ne crée jamais un navigateur expérimenté, dit l’adage. Anticipez les tempêtes et impliquez vos équipes pour tenir le cap. 

6. Connaissez votre audience

N’allez pas jouer Fats Waller devant un parterre de groupies de Django Reinhardt. Fats Waller est bon, mais la question n’est pas là, n’est-ce pas ? Si vous ne savez pas pour qui vous jouez, il faut beaucoup, beaucoup de chance. Je pense que vous savez que la chance n’est pas toujours un mot à placer à côté du leadership… 

7. Laissez votre audience frustrée plutôt que lassée

Vous vivez évidemment avec une soif insatiable de tout raconter de votre business. Votre business, c’est votre vie, vous respirez votre business. Ne faites pas ça.

Plutôt que de tout lâcher, teasez ! Donnez envie aux gens d’en savoir plus ! Ne lancez pas 15 produits dans la même gamme, lancez en 2 et faites en sorte que votre public vous supplie de lancer les suivants. 

8. Le leadership gagnant, c’est celui qui coordonne le mieux le groupe

Le travail du leader est de s’assurer, pendant le solo de saxo, que la batterie le supporte convenablement. Votre mission, si vous l’acceptez, est d’orchestrer, de mettre en synergie les métiers, de polir les relations entre vos musiciens et d’en extraire le meilleur ! 

9. La reconnaissance de “patterns” est la voie du sage

Si vous faites chaque jour le même trajet en voiture, vous apprendrez à éviter les nids de poule. Le Jazz fonctionne de la même façon : si vous avez joué une combinaison des centaines de fois, vous serez en mesure de l’associer avec une autre combinaison jouée une centaine de fois, puis avec une autre.

Il en va de même pour votre leadership. En tant que manager, vous êtes la somme de rencontres, de deals, de projets, de procédures, vous forgez votre expérience tout au long de votre carrière. Le fruit de cette expérience, c’est la capacité d’associer les fameux “patterns” pour éviter les nids de poules et créer des raccourcis. 

10. Les musiciens timides sont des artistes affamés

Un musicien de Jazz est payé en fonction de la taille de la salle et de son remplissage. Comme dans le Jazz, la timidité n’a pas sa place dans le business. Vous n’êtes pas dans une démarche d’introspection, votre vie privée sert à cela. Vous êtes là pour tout donner, c’est ce que vos musiciens attendent de vous, c’est ce que votre public attend de vous. 

11. Renouvelez sans cesse votre leadership et vos idées

Le Jazz plonge ses racines dans le temps réel et l’innovation collaborative, exactement comme lorsque vous lancez et faites grandir un business. Si vous n’êtes pas activement en recherche permanente de nouveaux challenges et des moyens de développer vos horizons, vous restez sur le côté : le plus souvent, il n’y a pas d’ “atmosphère tiède”. 

Terminons cet article sur une citation de Dave Brubeck à propos de sa façon de jouer (traduction non officielle) :

“il y a une approche de jeu prudente, il y a une approche qui utilise des “trucs”, et il y a l’approche que j’aime, qui est dangereuse, dans laquelle on prend des risques pour créer quelque chose que l’on n’a jamais créé auparavant”. 

Cet article est une traduction libre d’un propos de Josh Linkner que j’ai découvert au fil de ma veille sur twitter. Merci à lui ! (Vous pouvez lire l’original ici)


Photo Credit: Herr Sharif via Compfight cc

Cet article comporte 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

quinze − sept =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Back To Top