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Managers : la gentillesse, « bonne » résolution de début d’année… mais pour combien de temps !?

L’ambiance bon enfant des Fêtes de fin d’année flotte encore et les vœux échangés autour de la galette contribuent à prolonger ce moment agréable. Néanmoins les réunions et séminaires de rentrée ont commencé et avant que chacun soit de nouveau à fond, vous songez qu’il serait nécessaire, pour un démarrage d’année en douceur, d’être « gentil » avec vos collaborateurs.
Cette bonne résolution est-elle vouée à l’échec ?!

La gentillesse dans l’entreprise : à l’épreuve des statistiques

Intéressons-nous d’abord aux études publiées sur le sujet. Nous l’avions déjà évoqué dans notre article « Vous souhaitez une augmentation ? Soyez désagréable ! » : les hommes sympathiques ont, en moyenne, un revenu inférieur de 18 % à ceux qui sont désagréables. L’écart existe aussi chez les femmes, de façon cependant moins prononcée : 5 % de bonus pour les femmes désagréables.

Cela doit-il vous encourager à abandonner d’entrée votre bonne résolution ?

Envisageons donc la solution d’être désagréable au travail…

Nous traversons depuis plusieurs années une période de crise économique qui affecte une majorité d’entreprises, qui crée un climat morose au travail et n’induit pas intrinsèquement une attitude douce et serviable. C’est en effet plutôt l’agressivité qui domine dans ce cadre, avec l’expression de sentiments archaïques tels que l’attaque ou la fuite.
Dans le cadre professionnel, une attitude de manager dominant peut rassurer les collaborateurs, qui sentent à leur tête une femme ou un homme sûr(e) d’elle/de lui et proposant une vision à l’équipe, loin des incertitudes ambiantes.
Dans un univers de turbulences économiques, bousculant la ligne managériale, une certaine forme de brutalité peut se diffuser et des comportements irrespectueux se multiplier.
Ainsi, les objectifs à court terme de l’entreprise, les visions parfois peu claires de la direction favorisent chez certains managers l’idée de considérer les collaborateurs comme des machines à « produire des résultats ».

Oui mais, sur la durée…

On le sait, le management brutal – comme le management par la peur – n’a pas d’efficacité durable. Le mépris ou les menaces peuvent ponctuellement générer un choc qui « réveille » certains collaborateurs. Mais à la longue, c’est l’esprit de révolte qui naît dans l’esprit des membres de l’équipe : cela peut générer des coalitions de collaborateurs contre le manager, l’énergie collective n’est alors plus dédiée aux objectifs de l’équipe, et une baisse générale de la motivation s’ensuit. La chute de la productivité est une des conséquences néfastes de ce type de management.
La « méchanceté » n’est clairement pas le ressort d’un management efficace.

Cela dit, l’idée d’un stress « raisonnable » au travail – générant une augmentation de la productivité – se diffuse de plus en plus dans l’univers de l’entreprise. Nous l’avons détaillé dans l’article Instaurer un niveau « raisonnable » de stress au travail ? Les dernières études. Il s’agit là d’une forme de management visant à générer le bien-être dans l’équipe, non d’un acte de « méchanceté » envers les collaborateurs.

Et quid de la gentillesse ?

On donc penser qu’être gentil au travail est parfaitement sans intérêt, et fait même perdre de l’argent si l’on se réfère à l’étude mentionnée précédemment.
Mais n’y a-t-il aucun aspect positif à la gentillesse ? Bien sûr que si !
Si statistiquement ils sont moins bien rémunérés que les agressifs, les gentils sont plus heureux au travail. C’est un état que souhaiteraient connaître de nombreux salariés !
De plus, nous savons que le bien-être au travail est un gage de productivité. Une étude l’a même mesuré : un collaborateur heureux est de 10 à 12% plus productif ! Il gère mieux son temps, améliore sa vitesse de travail sans altérer son efficacité.

Managers, diffusez donc la gentillesse dans votre entourage, votre équipe en sera renforcée. Tenez bon sur cette résolution de début d’année… au moins jusqu’à la journée mondiale de la gentillesse !
C’est le 13 novembre… d’ici là, courage !

* Happiness and Productivity, Andrew J. Oswald, Eugenio Proto, Daniel Sgroi – Université de Warwick (Grande -Bretagne) et IZA de Bonn (Allemagne), 2014

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