Le prix Goncourt vient de couronner un nouvel auteur, rappelant…
Après le Mobility Management, le Management Sensoriel
En termes de management, l’imagination s’épanouit – et parfois s’égare – dans des méthodes, des concepts, des situations toujours plus diverses. Nous avons déjà mis l’accent sur le « Mobility Management » (voir mon article : « Quand la voiture crée des emplois : le Mobility Management »).
Une autre technique vient, elle, assister directement le manager : il s’agit du Management Sensoriel. L’idée est simple : utiliser les sens de ses collaborateurs pour améliorer leur implication au travail et leur bien-être.
Nous allons étudier quelques aspects de cette forme de management, sans la renier : certains managers peuvent la mettre en pratique de façon efficace.
Remarque : nous n’évoquons pas ici la théorie des couleurs en management (voir par exemple http://www.actionco.fr/thematique/manager-1020/Breves/La-theorie-des-couleurs-un-outil-de-management-performant-50765.htm) qui n’exploite pas les sens des collaborateurs.
Éveiller l’ouïe de ses collaborateurs
C’est un effet déjà souvent constaté dans les open spaces (voir mon article : « Fait-il bon travailler en open space ? » : le bruit ambiant est un obstacle à l’efficacité des collaborateurs.
C’est ainsi que certains (souvent les plus jeunes) se réfugient sous leur casque Hi-Fi, généralement muni d’un réducteur de bruit ambiant.
La solution apportée par le management sensoriel est simple : fournir à chacun un casque avec un choix de playlists préétablies (électro, jazz, variété, opéra…) pour permettre à chacun d’évoluer dans l’univers sonore qui correspond le mieux à son envie du moment et gagner en implication au travail.
L’interactivité des collaborateurs, les échanges spontanés, l’esprit d’équipe sont sans doute accessoires dans ce type de management…
Éveiller la vue
Nous l’avons déjà étudié, le cadre de travail influe beaucoup sur le ressenti du collaborateur à son poste de travail. Les couleurs ont un effet sur le corps qui se répercute sur le mental et a un impact sur l’efficacité.
Un bureau tout blanc a l’avantage d’apporter de la lumière, de la clarté là où elle manque parfois : c’est une solution pour s’éloigner d’une ambiance grisâtre peu à même de motiver le personnel. Bien sûr, les sources de lumières sont elles aussi importantes.
Mais au-delà, il y a un « code couleur » qui « stimule » les collaborateurs dans leur travail. Un mur rouge par exemple, serait plus adapté aux jeunes collaborateurs. Le rouge est généralement associé à l’énergie, au dynamisme, mais aussi à la colère, à la luxure… ces contradictions font son intérêt.
Mais voilà : encore faut-il que les collaborateurs aient envie d’un mur rouge dans leur espace de travail ! Faute d’unanimité, des dissensions graves peuvent se cristalliser autour d’aspects aussi mineurs. À manier avec prudence donc.
D‘autres aspects sont parfois déployés par certaines structures : des « slogans » ou mots bateaux apposés sur les murs pour donner « la pêche » aux collaborateurs. « Efficacité », « Esprit d’équipe », « Restons les leaders » sont des expressions qui étaient peut-être à la mode dans les années 90 où chacun devait être un « killer » pour réussir.
L’approche est aujourd’hui plus nuancée et éloignée de ces clichés. Ces démarches a priori motivantes risquent de faire soupirer vos collaborateurs dès le matin, voire amuser vos clients qui n’en demandent pas tant à votre structure…
Éveiller le goût
Ce peut être une technique efficace, que de mêler des collaborateurs de services différents, de stimuler les rencontres et les échanges, en utilisant le goût.
Au lieu d’installer une médiocre machine à café dans un fond de couloir, proposez du « vrai » bon café ou du « vrai » thé (en capsules par exemple), des pâtisseries ou fruits pour les petits creux, avec des canapés et sièges facilement mobiles pour que des regroupements puissent s’opérer aisément.
C’est un investissement qui peut vite être amorti par l’apport des échanges entre collaborateurs (voire de niveaux hiérarchiques différents) et le bien-être procuré.
Pensez-y !
Éveiller l’odeur
On retrouve là des méthodes marketing aux fondements scientifiques controversés. Certes les odeurs influent sur chacun de nous, nous sont agréables ou pas. Ainsi une odeur de menthol diffusée dans les bureaux après le déjeuner pourrait améliorer la digestion et donc l’efficacité de chacun.
À manier là encore avec prudence, sans oublier de prendre en compte la pollution interne que cela peut engendrer.
Éveiller le toucher
Ici aussi, terrain miné : certaines personnes sont très tactiles et d’autres pas. Le toucher peut donc rapidement générer des tensions. Les séances d ‘assouplissement en groupe le matin dès l’arrivée au bureau peuvent rebuter : former des binômes pour certains mouvements ne va pas plaire à tout le monde…
D’ailleurs, les employés ne sont pas là pour que l’entreprise s’immisce dans la gestion du corps de chacun, et l’ostracisme guette ceux qui refusent de se mêler au groupe.
Une franche poignée de main accompagnée d’un sourire restent encore une bonne alternative dans notre pays !
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