Opposition ou harcèlement ? 💥

La vie professionnelle dans les entreprises françaises se complexifie pour leurs collaborateurs : stress, tensions, harcèlement voire violence s’intensifient d’année en année.

Un problème bien français

Pour faire un point sur ce sujet, une étude* a montré que l’ensemble des évaluations de ces risques par du personnel interne à l’entreprise (en prenant en compte la régularité de ces évaluations) positionne la France à la 29ème place sur 36 pays européens.

Nous n’allons pas, ici, considérer à nouveau  des domaines que nous avons étudiés, en lien avec le management en entreprise (voir : « Instaurer un niveau raisonnable de stress au travail ? Les dernières études », «Les managers doivent connaître les dangers du bore-out », « Un autre mal au travail : l’overthinking », « Êtes-vous atteint de brown-out ? », « Attention au syndrome des managers qui décrochent »)…

Un collaborateur en opposition ou harcelé ?

Intéressons-nous à un point qui peut miner le collaborateur et affecter – pour le moins ! – son bien-être au travail : pris dans le tourbillon de la sphère professionnelle que nous évoquons en introduction, il peut avoir des difficultés à distinguer une « opposition » (avec son manager par exemple) d’un sentiment (ou d’une réalité !) de harcèlement.

Évoquons quelques pistes pour bien distinguer ces deux situations difficiles à gérer au quotidien, mais d’une importance bien différente, sur le plan humain, au niveau de l’équipe voire de l’entreprise elle-même.

L’opposition.
Même s’il y a une différence hiérarchique entre les deux protagonistes qui s’opposent, on peut identifier une possibilité d’échange de points de vues qui peuvent s’articuler autour de valeurs différentes. Une opposition inclut intrinsèquement une possibilité de faire respecter sa position, même si elle est contestée.
Cela peut d’ailleurs prendre la forme d’un affrontement : une opposition se manifeste.

Le harcèlement est souvent plus « taiseux », moins expressif. Les idées ne s’échangent plus : il y a une manifeste domination de l’autre, pouvant aller jusqu’à sa négation même (chacun connaît les « mises au placard », véritable exclusion psychologique et physique de l’individu en tant que membre de l’entreprise).
Là, l’opposition n’a plus sa place, l’échange est rompu.

Opposition ou harcèlement, ne pas rester sur le statu quo

Dans ces deux cas, l’intervention d’une tierce personne peut aider à dénouer les difficultés existantes : ces tensions sont nuisibles à l’entreprise. Par excès ou manque d’autorité, le manager peut aisément devenir un harceleur. En première intention, faire appel à un professionnel du management, de la résolution de conflits, de l’accompagnement au changement, du développement personnel est souvent une solution efficace dans la résolution de ce type de situations.

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*voir l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail