Le prix Goncourt vient de couronner un nouvel auteur, rappelant…
Pour en finir avec la culpabilité liée au travail
Si la notion de culpabilité est bien implantée dans notre civilisation (et n’est pas intrinsèque à la seule civilisation judéo-chrétienne : la majorité des religions culpabilise les incroyants), elle l’est de fait dans le monde du travail.
Culpabiliser
- pour un arrêt de travail « qui tombe mal » et risque d’affecter l’équipe,
- au contraire, pour reprendre le travail après un accouchement,
- pour un dossier rendu en retard,
- dans le cadre du télétravail, où la culpabilité est génératrice d’une plus grande productivité (voir mon article « Managers : pour plus de performance, développez le télétravail ! »),
voilà autant de situations du quotidien au travail.
Mais pourquoi vouloir s’extraire du lien travail / culpabilité ?
Il me semble important de sortir de cette relation culpabilité / travail, qui peut revêtir des formes délétères, comme conduire certaines personnes au burn-out, par exemple.
Sans forcément évoquer ces situations extrêmes, la culpabilité génère des sentiments négatifs. Typiquement :
Je ne suis pas assez performant dans tel domaine / sur telle tâche, donc je culpabilise, donc je tends à m’épuiser pour faire mieux / plus, donc j’ai le sentiment de n’être pas à la hauteur, donc je culpabilise encore plus, donc je m’épuise davantage, donc j’en fais toujours plus et je m’épuise encore et encore…
Il est alors temps d’adopter un fonctionnement plus constructif, loin de toute culpabilité.
Comment déconnecter travail et culpabilité ?
Très souvent, le sentiment de culpabilité naît d’objectifs / tâches difficilement atteignables. Aussi est-il impératif de se fixer des buts qui sont à notre portée : nous avons déjà évoqué l’importance de décomposer un travail qui paraît démesuré en une suite d’étapes qui sont, elles, réalistes. Définir clairement un objectif qui puisse être rempli est donc un préalable.
Ainsi, avant d’envisager une promotion, posez-vous la question de votre niveau de compétences, de votre travail actuel,… et répondez-y : ce sont ces étapes sur lesquelles il s’agit de fixer vos efforts.
C’est aussi par ces objectifs intermédiaires que vous pourrez juger de leur adéquation avec vos capacités. Vous souhaitez rendre tel dossier mais êtes nul en orthographe ? Il faut parfois savoir déléguer pour être constructif : une relecture par un tiers est la solution qui vous permettra d’atteindre votre objectif.
Il ne s’agit pas de refuser de s’améliorer, mais de « simplement » bien faire son travail sans chercher à être partout le meilleur : ce serait une source d’épuisement.
Veiller également à vous garder des idées erronées et à ne pas vous attribuer des tâches qui ne vous incombent pas. Si vous êtes en arrêt maladie, c’est que vous en avez besoin : n’imaginez pas que vous allez perdre votre poste pour autant, c’est une source stérile de culpabilité.
De même, ce n’est pas à vous de culpabiliser en organisant votre absence : c’est du ressort de votre manager ou de votre N+1.
Dites-vous aussi qu’accepter son arrêt maladie, c’est consentir une absence pour revenir en pleine forme.
De même, n’entrez pas dans la spirale de la culpabilité en répondant à votre collègue qui vous fait remarquer que lui vient travailler lorsqu’il est malade : vous n’avez pas à vous justifier pour ce à quoi vous avez droit.
Ces conseils restent généraux et sont, j’en ai conscience, parfois difficiles à mettre en œuvre. Ils sont au service de votre efficacité et des buts à atteindre. Pour les appliquer de façon concrète, n’hésitez pas à nous contacter : Speciman intervient auprès des structures de toutes tailles et de tous secteurs.
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