Le prix Goncourt vient de couronner un nouvel auteur, rappelant…
Une technique de prise de décision
Nous l’avons vu dans mon précédent article (« Savoir décider ») la prise de décision est un processus complexe, même si nous le manions au quotidien souvent sans difficulté.
Ainsi, la prise de décisions « optimales » devrait s’effectuer de façon objective, ne prenant en compte que des critères factuels. Cependant, la raison n’intervient qu’en troisième position dans le processus de décision. Ce sont les influences de l’environnement et des sentiments qui sont prépondérantes.
Pour les décisions du quotidien, ces deux types d’influences n’ont pas d’impact déterminant. En revanche, pour les décisions plus importantes, il s’agit de ne pas se laisser « polluer » par l’environnement et les sentiments.
Donc, comment « bien choisir » ? Une technique qui peut sembler « exotique » mais qui s’avère redoutablement efficace est à notre disposition : « l’objectivation de la décision ».
L’objectivation de la décision
Illustrons cette méthode par un exemple : vous avez un recrutement à effectuer. Vous avez rencontré les candidats lors d’entretiens, ainsi qu’étudié les profils, ce qui vous a permis d’écarter une très grande majorité des postulants.
Il en reste deux : un qui vous a fait grande impression. Le « courant passe » avec lui, il s’intégrera certainement très bien à l’équipe, et il possède par ailleurs toute la formation requise.
Un autre est manifestement plus introverti, mais peut-être est-ce dû au cadre du recrutement. Il a effectué des missions particulièrement intéressantes qui s’articulent bien avec le poste à pourvoir.
Le choix est cornélien. Comment s’en sortir ?
Isolez-vous dans votre bureau, posez-vous et relaxez-vous. Puis interrogez-vous sur le premier candidat. Imaginez-le en objet : quelle forme aurait-il ? Détendez-vous bien durant cet exercice mental. Une fois l’objet visualisé, quelle serait sa texture ? Serait-il lisse, rugueux… ? Avec des piquants ? Doux ? Passez à sa température : le voyez-vous tiède, chaud, glacé… ? Étape suivante, son odeur. Fleurie, sous-bois.. ? Plutôt urbaine ?
Enfin, où aimeriez-vous placer cet objet dans votre environnement ? Dans la chambre ? Sur un rebord de fenêtre ? Rangé à la cave… ?
Puis, faites le même exercice avec le deuxième candidat.
Voilà ! Quels que soient les critères de formation, l’expérience, le feeling, vous ne vous verrez pas recruter un objet certes joli mais glacé, serti de piquants et qui dégage une odeur de brûlé ! Vous le rangeriez au fond d’un placard.
Faites l’expérience sans a priori : c’est une technique particulièrement efficace !
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